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Que les choses sérieuses commencent !


Le jeudi 16 janvier 2014 par Rootard Fixes
A présent, il est temps de passer à un vrai plat principal...

Oui ces termes culinaires sont les prémices de ma prochaine réalisation coutelière.

Vous ne le savez pas, mais un autre de mes principaux centres d'intérêt est la cuisine. La déguster certes, mais aussi la faire. Et pour cela, vous l'aurez deviné...


... il faut bien entendu "des couteaux" !

Dans ma cuisine, des couteaux, il y en a des tas. De toutes les formes, de toutes les tailles, de toutes les qualités... Oui mais voilà, il n'y en a aucun d'unique, de comme je l'aimerais vraiment. Aucun de ces couteaux, aussi beaux, pratiques, ou utiles fussent-il n'est un couteau fait de mes mains

Et franchement, faire la cuisine avec un couteau que l'on a fabriqué, j'avoue que l'idée était plus que séduisante...

Tiens mais au fait, j'ai bien acheté de l'acier il y a quelque temps ? Et si je testais l'O2 (acier 90MCV8)...


Le temps d'un dessin, et me voilà en train de découper ma plaque avec une scie à métaux. Première constatation, l'O2 est beaucoup plus dur à couper que l'XC75 ! La vache, ça chauffe le bras dis donc...

J'ai pris le parti pour mon premier vrai modèle de couteau de faire un montage sur plate semelle. Le manche du couteau sera donc habillé avec des plaquettes bois prenant l'acier en sandwich. Le montage tiendra par collage et rivetage.

Afin d'alléger un peu l'ensemble, j'ai percé la plate semelle d'une multitude de trous. C'est invisible sous les plaquettes, et ça joue vraiment au niveau du poids de l'ensemble ainsi que de l'équilibre en main. Et là, une découverte m'attendait...

J'entreprends tout d'abord de percer les 3 emplacements des futurs rivets avec ma perceuse colonne. Trois trous diamètre 4 mm pour accueillir des rivets coupés dans une tige cylindrique de 4 mm en laiton (à trouver dans tout bon magasin de bricolage comme chez M. L. Merlin par exemple). Jusqu'ici pas de problème. Changement de foret pour du plus lourd. Je commence à percer un trou, deux trous... Et le travail avançant, la vitesse de percement augmente petit à petit, jusqu'à ce que... petite fumée bleu, bruit strident, et impossible de faire avancer le foret dans le métal ! Oups, j'ai dû faire un poil chauffer le foret.

Effectivement, après démontage, la tête du foret est sensiblement arrondie et il a l'air de couper à peu près autant qu'un manche de pelle en bois

Qu'à cela ne tienne, remplacement du foret par un neuf, et en avant Guingamp... re-fumée bleue et re-bruit strident, et re-impossible de faire avancer le foret dans le métal ! Cornetudiou... C'est là que j'ai expérimenté la trempe à l'air de l'O2 !!! Alors méfiez-vous, si vous travaillez pour la première fois avec du 90MCV8, attention à la surchauffe d'usinage... Allez-y doucement, avec huile de coupe, faites des pauses si vous devez percer plusieurs trous voisins... A bon entendeur

Sans me décourager, j'ai continué mon travail, émouture, trempe (à l'huile cette fois-ci pour la lame), revenu... Puis, avec un morceau de bois dur aimablement donné un jour par mon beau-père, je lui ai fait un manche. Traitement à l'huile scandinave et le voici !


Et à l'usage, j'en suis vraiment très très content. Bonne prise en main, bon équilibre, un tranchant durable... Les saucissons que je laisse sécher très longtemps ne font pas un pli !...


Comble du plaisir, il coupe extrêmement droit. Il est donc facile de faire des tranches fines... Pour ceux-qui aiment !

Mots clés : fixe, cuisine, 90MCV8