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Et si j'essayais ?


Le samedi 01 novembre 2014 par Rootard Coupe chou
Je suis vraiment satisfait de mon Dovo...

C'est un CC complètement adapté pour un débutant, maniable, tolérant, et surtout en excellent état et parfaitement restauré.

Mais alors... oui car il y a un mais !


Le "mais...." c'est que j'ai très envie d'essayer de restaurer un CC moi-même

Alors ni une ni deux, je fonce sur un site de vente d'objets d'occasion bien connu... Et je dégotte un CC qui me fais de l'oeil !



A première vue, il n'a pas l'air en si mauvais état, et puis je l'obtiens pour un prix avec lequel je ne risque pas grand chose si je me loupe !

Quelques pages techniques lues sur le forum du CCC, la récupération de mes outils au garage, une bonne respiration et c'est parti !

Première étape, déchasser la lame. Cela consiste à ôter le rivet servant d'axe de rotation à la lame afin de séparer la lame du CC de ses chasses (le manche quoi).


Jusque là, tout va bien. Pour limiter les risques liés à mon inexpérience (il paraît que c'est fragile les chasses), je n'ai enlevé que le rivet d'axe. Le côté espaceur étant en bon état, ne soyons pas plus royaliste que le roi !

La lame possède une gravure de la signature du fabriquant... Elle n'est pas très lisible, mais ça fait toujours quelque chose d'avoir un tel objet en main, s'imaginer celui qui a travaillé dessus, la ou les personnes qui l'ont utilisé... Nostalgie, quand tu nous tiens

Seconde étape, le nettoyage de la lame et des chasses. Pour ça, pas de secret, il faut frotter... J'ai utilisé un petit disque de feutre enduit de pâte à polir, et monté sur un Dremel like... En faisant bien attention au sens de rotation lorsqu'on approche du tranchant, ce n'est pas très difficile de redonner un coup de jeune à cette lame qui est peut-être plus agée que moi...

Pour les chasses, comme elles sont vraiment tordues et voilées, un passage sous le sêche cheveux m'a permis de les ramener un petit peu à la raison !

Il ne me reste plus qu'à trouver un nouvel axe et des rondelles... Mince, c'est que je n'ai pas la taille moi... Parce qu'il faut du 1,5 mm environ, et je ne suis équipé que pour des remontages de CC pour éléphant, en 4 mm mini !

Qu'à celà ne tienne. Je me trouve un clou qui va bien, en utilisant la tête d'un côté, je m'économise un matage de rivet. Pour les rondelles, je m'en fabrique deux en les découpant dans une partie d'une rondelle large mais fine. Et pour monter le tout, un tube de corps de coton tige. Ca fait juste la taille. Le diamètre intérieur est adapté au clou et le diamètre extérieur fait pile la taille du perçage dans la lame (merci pour le tuyau Thibaud).



Voilà, il ne reste plus qu'à remonter tout cela... Job done !



Dernière étape, et non des moindre, l'affutage. Là pas de secret : perception du scotch d'électricien pour protéger le dos de la lame. Et baignade forcée de mes pierres d'affutage : 800, 2000, 5000 puis 13000 pour finir.

L'affilage se fait ensuite sur un cuir enduit de pate verte type PUMA, et la finition sur le cuir nu.



Et là, y a pas de doute... Ca rase !

Le test du cheveux ? Les cheveux ne s'en sont pas remis...

Au passage, un petit coup d'oeil pour admirer le nez du CC, ainsi que son guillochage gravé que je trouve du plus bel effet...


Allez, pour le plaisir des yeux, quelques vues du CC restauré...




Et le rasage me direz-vous ? Pour l'avoir essayé plusieurs fois depuis ce travail, c'est une merveille de douceur...

Finalement je suis bien content d'avoir essayé. Comme ça, j'ai deux CC utilisables et je peux alterner.

Mais quelque chose me dit que je ne vais pas en rester là

Mots clés : CC, restauration