En effet, je ne suis pas le seul à aimer cuisiner à la maison. Alors je me suis dit qu'un couteau de cuisine plus féminin, avec un travail différent, ça serait bien.
Mais il fallait aussi que celui-ci plaise, en plus d'être efficace. Pour pouvoir être utilisé au quotidien.
Le plus simple...
... C'était de faire dessiner la forme qui pouvait lui plaire, à ma compagne. Bon pour elle c'était assez facile. Elle est graphiste !
Ce n'est pas que les couteaux la passionne, mais entre l'efficacité de coupe de mon couteau et un peu quand même une envie d'avoir le sien, elle m'a sorti une ligne très féminine. Une lame longue et effilée. Un manche un rien travaillé dans ses arrondis... Bref, cela me promettait du plaisir dans la fabrication.
Bien sûr, il fallait aussi que je puisse mettre ma patte créative. Alors j'ai eu envie de faire un assemblage de deux essences de bois que j'avais au garage. Un morceau d'olivier, et un bois exotique de couleur rouge, assez dur mais dont le nom m'échappe à cet instant.
J'ai commencé par faire un collage des essences entre elles, avant de découper les plaquettes...
Et voilà le travail !...
Bien entendu, le profilage de la lame nécessitait d'utiliser un acier pas trop épais. J'ai donc utilisé mon 90MCV8 d'épaisseur 2 mm. Cela donne une lame bien proportionnée, fine mais rigide. Et la coupe est vraiment bonne. A tel point que le couteau est utilisé quotidiennement pour préparer les repas. Avec une utilisation exclusive sur des planches en bois ou en synthétique, l’affûtage n'est presque jamais à reprendre.
Et pour l'occasion, la plate-semelle a été guillochée sur toute sa périphérie...
Je terminerais en vous disant que pour éviter les problèmes d'humidité liés à un couteau qui pourrait parfois séjourner un peu au fond d'un évier, j'ai volontairement laissé le surplus de résine dans les cavités du guillochage, et traité l'ensemble du bois avec de l'huile dure scandinave.
Ainsi le couteau est quasi "water-proof". C'est mieux ainsi, vous ne pensez-pas ?